Pagnes, Panos en portugais, en Guinée Bissau, Cap Vert et Sénégal
Méconnu, le peuple Mandjak forme actuellement un groupe d’environ 300 000 personnes réparties principalement entre la Guinée Bissau, pays d’origine des Mandjak, le Sénégal, notamment la Casamance, et la Gambie.
Beaucoup de Mandjak sont installés en France depuis plusieurs générations, dans les régions du Havre et de Marseille. Ils parlent tous leur langue et le créole portugais de Guinée Bissau et entretiennent leurs enfants dans la tradition.
Pano Bitcho Musée de Praïa
Les pagnes ont toujours une haute valeur symbolique pour eux et les peuples voisins comme les Wolof au Sénégal.
Les familles qui peuvent acquérir ces étoffes de luxe, les recherchent pour leur rites et célébrations.
Talisman, trésor de famille, l’objet se charge de pouvoir au fil des cérémonies où il joue un rôle symbolique de très grande importance.
Son magnétisme se manifeste aussi lors de séances de divination et dans le cadre de certaines cérémonies féminines secrètes.
La présence de tissage Mandjak en Afrique de l’Ouest remonte au 16ème siècle. A l’époque de la traite, dans les îles du Cap Vert, les tisserands Mandjak captifs encadrés par les portugais, adoptèrent les évolutions techniques en cours en Europe.
Sur leurs métiers rudimentaires ils modifièrent par l’ajout de lisses supplémentaires leur système d’ornementation et se mirent au travail avec l’aide d’un assistant tireur de lacs.
Destinées à devenir monnaies d’échange les étoffes Mandjak du Cap Vert circulèrent rapidement dans toutes les régions où se pratiquait le commerce avec les conquérants influençant à leur tour la production des tisserands restés sur le continent.
Hôtel des ancêtres en Guinée Bissau
L’exposition « Pagnes … Panos … » nous raconte donc une histoire de tissage, mais aussi une histoire de métissage culturel.
Ces étoffes sont les témoins des échanges entre les Mandjak et les Européens et démontrent comment les portugais, eux-mêmes porteurs des valeurs ornementales de la culture arabo andalouse, ont transmis le style en cette époque, dans le contexte de la traite.
Les motifs des pagnes, très variés, sont souvent inspirés des azulejos, ces carreaux de faïences que l’on retrouve en façade au Portugal et en Andalousie.
Un art qui disparait au Cap Vert
Les liens patiemment créés à travers ce projet avec de très nombreux partenaires permettront sûrement à cette exposition de voyager vers d'autres pays et en France, comme Maï Diop en a le désir. Elle poursuivra alors ce nécessaire travail d'échange de savoir entre les peuples.
Visuels de l'exposition de Dakar.
CETTE EXPOSITION VOUS EST PROPOSÉE PAR
Maï Diop
Maï Diop, tisserand de métier, est également plasticienne et designer textile (Formation aux ateliers Fontblanche en 1984-85). Elle s’est longtemps investie dans l’action sociale, tant auprès de la population gitane que dans de nombreuses Maisons des Jeunes et de la Culture. Elle a également travaillé auprès de grands décorateurs de cinéma dans des réalisations de Claude Miller ou d’André Téchiné.
Elle est installée à Saint-Louis du Sénégal depuis dix ans, où elle a créé et dirige les ateliers d’art TËSSS … link
C’est sûrement cette double sensibilité sociale et artistique qui a incité Maï Diop à s’intéresser à un artisanat d’art peu étudié jusqu’alors : le tissage mandjak.
PARTENARIATS PRESSENTIS
Manuela Jardim
L’artiste peintre Manuela Jardim a entrepris en collaboration avec le Musée National d’Ethnologie de Lisbonne un travail à partir de la collection des pagnes du Cap Vert et de Guinée Bissau. L’exposition « Através dos Panos » qui en a résulté, extrêmement originale, a eu lieu du 10 Janvier 2006 au 27 Avril 2008.
Le regard de cette artiste contemporaine nous interpelle. Manuela Jardim interroge, analyse ces tissus, ces codes, ces couleurs, afin de se les approprier sur un nouveau support de papier de sa fabrication. Cette performance, l'artiste la fait partager le temps d'ateliers pour enfants. Une expérience enthousiasmante qui engage les participants dans ce qu’est le processus créatif en regard avec l'histoire et la géographie d’un monde en mutation pour lequel le dialogue est certainement une condition de survie.
Manuela Jardim licenciée des Beaux Arts, professeur d’Arts Visuels a été à l’origine au Portugal d’un premier protocole d’accord entre ministères de la Culture et de l’Education suite à sa proposition de rapprocher l’Ecole du Musée pour des ateliers d’éducation artistiques qui a été retenue et validée.
PARTENARIAT possible AVEC LES MUSEES et institutions :
Hzam du Maroc Musée Bargoin Clermont Ferrand
Tissu hispano mauresque Musée Terrassa Espagne
Mante Maroc18ème siècle Institut du Monde Arabe Paris
Azulejos portugais Musée des Azulejos de Lisbonne
Pagnes du Cap Vert Musée d’Ethnologie de Lisbonne
PERIODES DE DISPONIBILITE
Mars à Septembre
LOCATION
Frais de déplacement de l'exposition à partir de Saint-Louis (Sénégal) ou du dernier lieu d'exposition à évaluer.
Location seule : 1500 €/2 Semaines, 2500 €/Mois.
Valeur d'assurance : 45 000 €
L’exposante : Missions sous contrat à étudier avec la structure d’accueil.
Conférences et ateliers : Missions sous contrat à étudier avec la structure d'accueil.
Les 2 tisserands : Per diem / personne.
CONTACT
atelier_tesss@yahoo.fr
00 221 33 961 68 60
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SAINT-LOUIS DU SENEGAL
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La présence de tissage Mandjak en Afrique de l’Ouest remonte au 16ème siècle. A l’époque de la traite, dans les îles du Cap Vert, les tisserands Mandjak captifs encadrés par les portugais, adoptèrent les évolutions techniques en cours en Europe.
Sur leurs métiers rudimentaires ils modifièrent par l’ajout de lisses supplémentaires leur système d’ornementation et se mirent au travail avec l’aide d’un assistant tireur de lacs.
Destinées à devenir monnaies d’échange les étoffes Mandjak du Cap Vert circulèrent rapidement dans toutes les régions où se pratiquait le commerce avec les conquérants influençant à leur tour la production des tisserands restés sur le continent.